Élaboration d’une vision pour la prestation de services sûrs, accessibles et faciles à utiliser: Tournée virtuelle de la ministre Murray

 
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le 6 août 2020

On me demande souvent pourquoi le Canada a une ministre du Gouvernement numérique et en quoi consiste son travail. Je suis chargée d’intégrer les politiques et la prestation de services novateurs à la gestion de la TI, au moment où nous travaillons à numériser et à transformer les services que nous offrons aux Canadiens. Mon rôle reflète l’importance de mieux servir la population canadienne.

Au cours des derniers mois, les gens du monde entier, y compris les Canadiens, ont fait face à des difficultés que bon nombre d’entre nous n’avons jamais vécues au cours de notre vie. La pandémie mondiale a complètement bouleversé nos habitudes de vie et de travail. Cette situation a mis au jour l’importance cruciale de compter sur un gouvernement qui intervient rapidement auprès des citoyens par l’offre de renseignements et de services sûrs, fiables et faciles à utiliser.

En tant que ministre du Gouvernement numérique, j’ai été très impressionnée par l’effort herculéen déployé à l’échelle du gouvernement pour assurer la transition rapide de la majorité de nos fonctionnaires vers le télétravail. Le fait d’avoir permis à des dizaines de milliers de personnes de continuer à servir les Canadiens à distance et de façon sécuritaire constitue véritablement une tâche sans précédent. Les fonctionnaires du Gouvernement numérique, entre autres, se sont assurément montrés à la hauteur! Ce n’est qu’un exemple de la façon dont la crise actuelle accélère notre transition vers les méthodes de travail numériques. Nous avons également vu des projets mis en œuvre en quelques semaines, alors que leur mise en place aurait normalement pris des mois, voire des années. Des services comme Alerte COVID, l’application de notification d’exposition, la Prestation canadienne d’urgence et le Chercheur de prestations mis sur pied en réponse à la COVID-19 mettent en évidence le virage effectué par le gouvernement pour rendre ses services accessibles aux Canadiens en format numérique.

Mon objectif est de profiter de cet élan pour offrir des services numériques rapides, fiables et de meilleure qualité qui permettront d’améliorer la vie des Canadiens. Le Canada tire de l’arrière dans le domaine des services numériques conviviaux. Pour rattraper ce retard, nous pouvons tirer parti des connaissances et de l’expérience du secteur privé et d’autres administrations pour faire de grands bonds en avant et progresser rapidement.

Je me lance donc dans une « tournée » estivale virtuelle à l’échelle du Canada pour discuter de ma vision en matière de gouvernement numérique et de prestation de services, et pour connaître les idées des leaders d’opinion du secteur public, du secteur privé et du milieu universitaire. Ces conversations nous permettront de profiter de leur expertise et des leçons retenues en vue d’orienter notre transition vers le numérique, alors que nous travaillons à élaborer et à offrir les types de services que les Canadiens attendent à l’ère numérique.

Si nous pouvons nous servir de nos téléphones intelligents pour réserver un voyage autour du monde, nous devrions pouvoir les utiliser également pour renouveler un passeport!

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Je présenterai des résumés des éléments d’information recueillis lors de chaque table ronde virtuelle. Une fois la tournée terminée, je ferai un suivi pour donner un aperçu de la stratégie numérique du gouvernement du Canada, notamment en ce qui a trait à la collaboration avec des partenaires au sein de gouvernement et de l’extérieur pour concrétiser cette stratégie.

L’intervention de notre gouvernement face aux difficultés rencontrées cette année a démontré que nous pouvons mettre en place des soutiens et des services rapidement lorsque nous utilisons une approche numérique plutôt que nos vieux systèmes lents et cloisonnés. Merci de nous suivre, alors que nous prenons le virage vers la prestation de services numériques sûrs, fiables et faciles à utiliser pour les Canadiens.

Semaine 1 (30 juillet) : Faire confiance à la technologie : mettre en place les services numériques auxquels les Canadiens feront confiance et qu’ils utiliseront

Pour la première table ronde, je voulais mettre l’accent sur le fondement de toute relation – la CONFIANCE. Une mauvaise prestation de services ébranle la confiance des citoyens à l’égard du gouvernement, ce qui est défavorable pour la démocratie. Dans le but de concevoir et d’offrir systématiquement des services numériques efficaces, le gouvernement du Canada doit s’assurer que les citoyens peuvent avoir confiance en ces services pour la protection de leur vie privée et de leurs données et la prestation du niveau de service qu’ils attendent à l’ère numérique.

Des experts du secteur privé, de la société civile et du milieu universitaire se sont joints à moi dans le cadre de cette discussion pour faire part de leurs réflexions et de leurs idées sur un certain nombre de sujets, de la littératie numérique à la réforme des lois, en passant par la transparence et la mesure du succès. Tout au long de cette discussion animée et stimulante, quelques thèmes clés sont ressortis.

Refonte des systèmes

Pour offrir des services numériques uniformes aux Canadiens, nous devons écarter certains des obstacles législatifs et politiques existants qui peuvent dater d’avant l’arrivée d’Internet et qui empêchent aujourd’hui les différents ministères d’échanger des données entre eux. Ces obstacles sont lourds et restrictifs, et il sera difficile d’apporter de réels changements sans modifier la manière dont les différentes entités gouvernementales collaborent et échangent les informations.

La modernisation de la Loi sur la protection des renseignements personnels est essentielle à notre succès. Nous devons étendre notre vision au-delà de la protection des renseignements personnels pour y inclure l’éthique et les droits de la personne. On m’a dit que tous les services numériques doivent refléter la même rigueur à cet égard.

De plus, nous devons consulter rapidement la population canadienne sur la façon d’apporter ces changements. La rétroaction du public doit être recueillie, évaluée et partagée ouvertement. Cela nous aidera à instaurer la confiance qui est au cœur de ces efforts.

Transparence

La transparence et la confiance vont de pair. Les participants ont fait remarquer le manque de confiance actuel à l’égard du secteur privé en ce qui concerne l’utilisation et la protection des données. Ce manque de confiance existe également dans le secteur public, où l’on fait peu confiance au gouvernement pour diriger les efforts en matière de technologie et où l’on perçoit un manque de clarté sur la manière de garantir une utilisation responsable de la technologie. Bien que nous ayons fait des progrès quant à l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle par la mise en place de la Directive sur la prise de décision automatisée du gouvernement et de l’Évaluation de l’incidence algorithmique, nous devons renforcer ce leadership pour tous les services gouvernementaux. Comment pouvons-nous faire en sorte que l’utilisation responsable soit un principe fondamental de tous les services numériques? Qui est responsable?

Nous devons également montrer notre travail et permettre aux Canadiens de constater les résultats au moyen d’un échange ouvert de l’information. Il faut expérimenter davantage, recourir plus souvent à des solutions et à des pratiques de source ouverte et travailler en toute transparence. La validation d’un tiers nous aidera à gagner la confiance des Canadiens.

Mesure

La dernière question, mais non la moindre, est celle de la mesure. Comment savoir si nous allons dans la bonne direction? Pouvons-nous utiliser les données pour corriger efficacement le tir pendant que nous élaborons et améliorons nos services?

Les participants à la table ronde ont souligné la nécessité d’améliorer l’utilisation des mesures et des évaluations dans le contexte de la transformation numérique de notre gouvernement. Nous devons également faire part de ces mesures ouvertement, par défaut, afin de gagner la confiance des Canadiens et d’obtenir leur avis. Cela nous permettra d’éclairer toutes nos autres activités.

Un participant a fait remarquer qu’à la suite des consultations publiques menées au Royaume-Uni sur la technologie, une conclusion simple, mais essentielle s’est dégagée : si une solution fonctionne, elle renforce la confiance. Il faut toutefois savoir reconnaître une solution qui « fonctionne »! Une évaluation et des mesures efficaces nous le diront, ce qui peut nous aider à établir un paysage adéquat de normes pour réduire les chevauchements entre les ministères et les services.

Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour le temps et les efforts qu’ont consacrés les participants à la table ronde. L’étendue de l’expertise et le calibre des commentaires fournis ont certainement placé la barre très haute pour les prochaines séances et m’ont donné beaucoup de matière à réflexion. Je remercie nos invités et j’attends avec impatience la prochaine discussion.

Semaine 2 (6 août) : Des outils numériques pour un meilleur service – Développer et acquérir des solutions numériques qui peuvent être adaptées, exploitées et réutilisées dans l’ensemble du gouvernement.

Au XXIe siècle, une bonne gouvernance exige des services numériques de qualité, sûrs, fiables et faciles à utiliser par les citoyens, quel que soit l’appareil utilisé. Lors de notre deuxième table ronde, nous avons discuté de la manière de développer ou d’acquérir des outils et des solutions numériques qui peuvent être adoptés par l’ensemble du gouvernement, au lieu que les ministères, qui se comptent en dizaines, fournissent chacun les siens. Il est essentiel de mettre l’accent sur les personnes desservies plutôt que sur les objectifs de prestation autonomes de chaque ministère.

La pandémie de COVID-19 a mis les capacités numériques de notre gouvernement sous les feux de la rampe. Nous avons pu réagir rapidement et avec succès dans certains domaines :

  • le passage à des fonctionnaires travaillant à domicile,
  • le développement de nouveaux outils numériques tels que l’outil de recherche de prestations dans le cadre de la COVID-19 ou l’application Alerte COVID,
  • et bien sûr notre succès dans la fourniture rapide de la prestation d’intervention d’urgence du Canada.

Cependant, il reste encore beaucoup de travail à faire avant que ce type de réponse agile ne devienne la norme.

Pour cette deuxième table ronde, le président de Services partagés Canada (SPC), Paul Glover s’est joint à moi, ainsi que des experts du secteur privé, de la société civile et du monde universitaire, qui ont partagé leurs réflexions et leurs idées sur toute une série de questions, allant des principaux obstacles et défis que nous devons surmonter, à l’approvisionnement agile et aux solutions de source ouverte.

Tout comme lors de la première table ronde du 30 juillet, quelques thèmes clés ont émergé :

Collaboration

Le plus grand défi auquel notre gouvernement est confronté dans la transformation de notre capacité numérique réside dans les obstacles qu’oppose un système parlementaire aux exigences législatives et politiques intégrées, et des structures bureaucratiques antérieures à l’ère de l’internet, ce qui nuit à la collaboration.

La mise en place de solutions numériques pouvant être partagées et mises en œuvre dans tous les ministères facilite l’adoption de nouvelles méthodes de travail cohérentes, qu’il s’agisse du ministère des anciens combattants ou de celui de la citoyenneté et de l’immigration. Il faut pour cela briser ces obstacles.

Bien que des changements législatifs puissent être une approche à terme, la plupart des experts de la table ronde ont convenu qu’en réunissant tous les acteurs autour de la table, et ce dès le début, nous pouvons faire des progrès significatifs. Ce travail a déjà été entamé alors que nous commençons à rassembler tous les acteurs, dans tous les ministères et toutes les juridictions, pour surmonter la « culture » inhérente au gouvernement. Comme l’a dit un participant, ce n’est pas une question technique, c’est une question culturelle; et comme l’a fait remarquer un autre participant, il n’y a pas de problème d’innovation, il y a un problème d’adoption de l’innovation.

Les défis du changement de culture seront examinés plus en détail lors d’une table ronde qui aura lieu plus tard en septembre, alors restez à l’écoute!

Rôle des fournisseurs

Les fournisseurs ont un rôle de partenaire important dans la transformation numérique, mais le gouvernement doit délibérer sur une plus grande implication des partenaires extérieurs. Si nous devons exploiter l’innovation et l’expertise du secteur privé et rechercher une plus grande collaboration, nous devons trouver un équilibre pour nous assurer de conserver les talents et les compétences nécessaires à un contrôle efficace des projets informatiques essentiels. Un participant a fait remarquer que l’échec initial épique du site web « healthcare.gov » était dû à l’externalisation de sa mission par le gouvernement américain.

Accélération et adoption

Avec le lancement de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), le gouvernement a montré qu’il peut accélérer et fournir des solutions numériques à une vitesse sans précédent lorsque les Canadiennes et les Canadiens en ont besoin. Alors, comment maintenir cet élan?

Là encore, il y a eu un appel à une collaboration plus approfondie entre les gouvernements fédéral et provinciaux, en s’appuyant sur les collaborations antérieures en matière d’identité et d’authentification numériques. Et, comme l’a fait remarquer un expert, un scénario futur possible étend pleinement le « chemin de fer numérique » du Canada à l’industrie grâce à des éléments de base tels que la plateforme d’échange numérique canadienne.

Un autre participant a comparé l’accélération à la création d’un « garage » pour une intégration rapide de la résolution des problèmes. Dans ce cas, le garage est un incubateur d’idées innovantes, fonctionnant de manière industrielle, qui permet au gouvernement, avec les citoyens et les start-ups, d’innover rapidement et de l’étendre ensuite.

Normes en matière de sources ouvertes et d’interopérabilité

Comment le leadership, par le biais des principes de « source ouverte », peut-il y contribuer? Nous devrions viser à faire des logiciels de source ouverte le point de départ, ce qui favorisera un changement de culture au sein des organisations gouvernementales. Alerte COVID est un excellent exemple d’utilisation des sources ouvertes pour produire un outil utile pour le grand public beaucoup plus rapidement que d’habitude. En étant utilisé par défaut, le logiciel de source ouverte fera germer de nombreuses solutions plus rentables, innovantes et accessibles qui nous permettront de mieux servir les Canadiennes et les Canadiens.

Comme l’a fait le chemin de fer national pour notre pays il y a plus d’un siècle, ce chemin de fer numérique métaphorique est maintenant à l’origine de possibilités de développement économique et d’avantages sociaux, grâce à des mécanismes sécurisés de partage de données entre les organisations de tous les secteurs de l’économie.

Cette analogie a bien servi à représenter l’ensemble du projet de transformation numérique et constitue une note appropriée pour conclure ce rapide aperçu de la table ronde.

Je voudrais exprimer ma gratitude pour le temps et les efforts investis par chacun des participants à la table ronde. Je vous remercie et j’attends avec impatience la prochaine discussion!

Semaine 3 (12 août) : Mettre les gens au premier plan : concevoir et fournir des services inclusifs et accessibles

Pour beaucoup de gens, les services du gouvernement fédéral sont compliqués et difficiles d’accès. Les longues files d’attente, les télécopies, les demandes envoyées par courrier – ce sont des processus du passé. Les gens doivent souvent consacrer un temps considérable à leurs transactions avec le gouvernement, comme pour les demandes d’assurance-emploi ou de passeport. Il faut que cela change.

Une transformation numérique réussie modifiera notre façon d’aborder la conception et la prestation des services. Au lieu de services qui reflètent des processus lourds et centrés sur le gouvernement, nous concevrons des outils et des solutions numériques centrés sur la personne, qui sont sûrs, fiables et faciles à utiliser.

Pour notre troisième table ronde, nous avons réuni des experts de tout le Canada afin de discuter de la manière d’aborder ce défi. En effet, même les solutions technologiques les plus innovantes ne sont utiles que si elles fonctionnent pour les personnes qui en ont le plus besoin.

La discussion a été animée par Aaron Snow, PDG du Service numérique canadien (SNC), qui a fait part des leçons tirées d’une carrière passée à diriger ce type de changement dans des organisations gouvernementales.

Mettre les gens au premier plan

Le passage à une administration numérique est souvent interprété à tort comme une simple mise en ligne de services, mais c’est bien plus que cela. Plusieurs participants ont réitéré l’importance pour les gouvernements de placer les personnes qui utiliseront leurs services au cœur du processus décisionnel, à toutes les étapes de celui-ci. Faire participer directement les gens—pour comprendre et prendre en compte leurs besoins et leurs expériences dès le début, avant même qu’une solution ne soit envisagée— permet d’offrir un meilleur service à chacun.

Une experte technique a fait remarquer que, d’après son expérience de travail avec le secteur public, les meilleurs résultats de projet ont été obtenus lorsque l’équipe était parfaitement consciente du problème, mais n’avait pas investi dans une solution préconçue. Un autre participant a donné un exemple tiré de la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19, qui illustre l’importance de bien comprendre le problème et d’appliquer la recherche sur l’utilisateur et le prototypage avant de supposer ce que pourrait être la solution.

Dans les premières semaines et les premiers mois de la pandémie, notre gouvernement a mis en place plusieurs programmes pour soutenir les particuliers et les entreprises. Bien que les programmes et les informations aient été disponibles en ligne, certaines personnes ont eu des difficultés à naviguer parmi les différentes options et à comprendre ce à quoi elles pouvaient être admissibles. Le Service numérique canadien a donc travaillé avec EDSC pour cerner les obstacles, tester des solutions et mettre en place rapidement l’outil de recherche de prestations en ligne utile, « Trouver de l’aide financière pendant la COVID-19 » (SNC et Service Canada).

Inclusion (Concevoir pour le plus grand nombre)

Si le gouvernement numérique consiste à concevoir et à fournir des services sûrs, fiables et faciles à utiliser, nous devons veiller à ce qu’il en soit ainsi pour tout le monde, quels que soient l’âge, le revenu, le niveau d’éducation ou la culture numérique. En parlant d’inclusion, un expert en conception accessible a souligné la nécessité de « concevoir pour le plus grand nombre ». Ce concept développe l’idée d’une approche de conception des services centrée sur les personnes. Le fait de s’occuper des populations vulnérables et des obstacles à l’accessibilité dès le départ permet d’offrir des services plus souples et plus adaptés à tous les utilisateurs. La rampe pour fauteuils roulants est un exemple de faible technicité : bien que mises en place à l’origine pour les personnes en fauteuil roulant, les rampes sont également utilisées et appréciées par les personnes qui poussent des poussettes, les personnes ayant des problèmes de mobilité et les enfants qui pourraient avoir du mal à gravir les hautes marches.

Les gouvernements doivent exploiter activement l’innovation du secteur privé et entendre les personnes qui sont laissées en dehors des processus de consultation traditionnels. En étant ouverts à l’écoute et prêts à apprendre de divers points de vue, nous trouverons de meilleures façons de faire les choses. Un participant a mis en avant des études économiques montrant qu’en concevant des services accessibles à tous dès le départ, les gouvernements peuvent économiser du temps et des investissements à long terme. Dans cet esprit, nous sommes également chargés de fournir un meilleur accès à Internet aux communautés rurales.

Normes numériques

J’ai réfléchi à l’énorme changement de culture nécessaire pour intégrer une « orientation utilisateur » inclusive dans tous les aspects de la conception des services numériques du secteur public. Les membres du panel ont répondu que nos normes numériques doivent être prises en compte pour chaque programme et service du gouvernement. Les cadres supérieurs doivent examiner les besoins des utilisateurs et l’accessibilité dès le début de tout projet, et les conversations doivent inclure des groupes que nous n’avons pas l’habitude d’impliquer. Les ressources gouvernementales à source ouverte doivent être faciles à trouver afin qu’elles puissent être exploitées par de nouveaux entrepreneurs ou des entrepreneurs non traditionnels; et une fois que les employés du gouvernement auront régulièrement mis leurs idées et leurs travaux au grand jour, d’autres contribueront et amélioreront le résultat. En travaillant ensemble, toute la gamme de transactions des citoyens avec leur gouvernement peut devenir plus rapide, plus conviviale et meilleure pour tout le monde!

Une fois de plus, je voudrais exprimer ma gratitude pour le temps précieux et le talent que les participants ont consacrés à notre table ronde. Comme toujours, la profondeur de l’expertise dans ce pays continue de m’étonner et m’a beaucoup donné à réfléchir alors que nous développons notre vision numérique pour le gouvernement du Canada. J’ai quitté la discussion avec un grand nombre d’idées intelligentes et réalisables que nous pouvons utiliser pour nous assurer que les services gouvernementaux sont conçus en fonction des besoins des personnes que nous servons. Je remercie nos invités et j’attends avec impatience la prochaine discussion.

Semaine 4 (10 septembre ) : Après avoir été grand et lent, devenir rapide et agile : une approche numérique de l’acquisition de l’innovation

Les participants à notre quatrième table ronde se sont demandé pourquoi les approvisionnements en TI du gouvernement sont souvent si longs, et leurs coûts tellement élevés. Faut-il attribuer les engorgements aux questions de tradition, aux processus ou à l’insuffisance de ressources humaines pour faire avancer les choses? Une transformation efficace vers un gouvernement numérique nécessite des approches plus souples en matière d’élaboration de solutions, afin que nous puissions offrir à la fonction publique et à la population canadienne la technologie et les services dont elles ont besoin.

En tant que ministre du Gouvernement numérique du Canada, je collabore activement avec les équipes du Bureau du dirigeant principal de l’information, du Service numérique canadien et de Services partagés Canada afin de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie unifiée qui permettra d’accélérer cette transformation. Il peut être difficile d’opérer un changement, mais tout comme de petits ajustements progressifs du compensateur de direction peuvent avoir une grande portée sur la conduite d’un superpétrolier, une stratégie ingénieuse et une attention accordée aux résultats sauront modifier les choses.  

La quatrième table ronde de notre série virtuelle a mis au premier plan l’approvisionnement numérique. J’étais accompagnée d’experts des secteurs public et privé et du milieu universitaire pour discuter de la façon dont le gouvernement du Canada peut tirer plus efficacement parti de l’innovation du secteur privé. Les experts ont examiné comment le gouvernement pourrait poursuivre sur la lancée numérique de sa réponse à la pandémie de COVID-19 pour créer de meilleures méthodes de travail – à l’interne et avec les partenaires de l’extérieur. Et j’ai entendu dire à quel point il est important que les innovateurs canadiens vendent au gouvernement canadien, afin qu’ils puissent prendre de l’expansion, faire affaire sur d’autres marchés et favoriser la croissance économique.     

Définir l’orientation

En discutant des obstacles à l’amélioration de la prestation des services aux citoyens, plusieurs experts ont souligné la nécessité d’une meilleure compréhension des priorités du gouvernement. En déterminant clairement les problèmes prioritaires, les partenaires extérieurs pourront mieux se préparer à proposer des solutions.

Les experts ont également discuté du besoin de normes nouvelles ou mises à jour au sein du gouvernement afin de tenir compte de la transition vers la prestation de services numériques. Nos normes numériques sont bien accueillies. Toutefois, on m’a informée que les politiques et les normes du gouvernement fédéral en matière de protection des renseignements personnels et de gestion des données devaient être mises à jour pour mieux refléter l’utilisation des formulaires en ligne. Le Canada pourrait exercer un leadership international en ce qui a trait à l’élaboration et à la mise en œuvre de normes dans les secteurs public et privé, et nous continuons de travailler avec des organismes comme le Conseil stratégique des DPI pour saisir cette occasion.

Travailler avec divers intervenants

Alors que nous renforçons les capacités de prestation numérique afin d’accélérer et de faciliter les transactions des Canadiens avec le gouvernement, nous devons apprendre d’un large éventail de perspectives et de disciplines. Le besoin d’équipes diversifiées et multidisciplinaires a été mis en évidence tout au long de la discussion. Une personne a fait remarquer que les fournisseurs devraient être tenus de faire rapport des pourcentages sur les plans du genre et de la diversité au sein de leur effectif des projets, car « l’industrie réagit en fonction des demandes du gouvernement ». Plusieurs experts ont souligné l’éventail impressionnant de petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes et ont encouragé le gouvernement fédéral à élargir son champ d’action en matière d’approvisionnement technologique, étant donné qu’il n’y a pas un manque de propriété intellectuelle canadienne. Il a été conseillé de diviser les grands projets en petites parties pour accélérer le processus de recherche de solutions novatrices. Parmi les suggestions constructives qui ont été avancées, citons l’organisation de forums sur l’innovation, l’utilisation d’une plateforme comme « L’Ontario, ensemble » et la création de divers « laboratoires vivants » avec des innovateurs universitaires – où des solutions pourraient être conçues et mises à l’essai avec des chercheurs et des experts à l’extérieur de la fonction publique. Je tiens à souligner que le Bureau du dirigeant principal de l’information du Canada et Services partagés Canada collaborent avec les PME pour faire le point sur la stratégie numérique du gouvernement du Canada et obtenir leurs commentaires.

S’adapter au changement

Tout au long de la discussion, on a évoqué le besoin d’une expertise en matière de gestion du changement. L’une des idées proposées était d’inviter un « expert en gestion du changement » dans chaque groupe de travail gouvernemental sur les projets numériques. Il est également important de recruter et de perfectionner des employés compétents sur le plan numérique pour la transformation numérique du gouvernement. On a notamment suggéré de former davantage de cadres gouvernementaux, en particulier dans le domaine de l’approvisionnement agile, et d’encourager un plus grand nombre d’employés des TI à suivre des cours à l’Académie du numérique de l’École de la fonction publique du Canada. Les six derniers mois nous ont montré à tous à quel point la fonction publique peut être souple et capable de s’adapter, alors que le gouvernement relève des défis sans précédent avec un professionnalisme incroyable et des méthodes de travail novatrices. Je suis convaincue que nous pouvons tirer des leçons de nos échecs et de nos succès et apporter un changement permanent à la façon dont le gouvernement du Canada conçoit et fournit des services aux citoyens de tout le pays.  

Je remercie sincèrement les participants pour le temps et le talent précieux qu’ils ont consacrés à notre table ronde; l’étendue de l’expertise dans ce pays ne cesse de m’impressionner. À la fin de la discussion, j’avais beaucoup de points à examiner (et une longue liste de mesures de suivi pour mon équipe!), car nous élaborons notre stratégie pour accélérer la transformation numérique du gouvernement du Canada. J’attends avec impatience notre prochaine discussion!

Semaine 5 (17 septembre) : En finir avec les cloisonnements : Gérer efficacement un changement de culture à l’échelle du gouvernement pour soutenir la diffusion numérique

Au cours des quatre dernières tables rondes, j’ai eu des conversations très intéressantes et perspicaces avec des leaders d’opinion de tout le Canada et du monde entier sur les mesures que nous pouvons prendre pour connecter numériquement les Canadiens aux services gouvernementaux. Nous avons discuté de la conception de services qui donnent la priorité aux personnes, auxquels les citoyens peuvent faire confiance et qui sont accessibles à tous. Nous avons également parlé de la manière dont nous pouvons et devons mettre à jour les pratiques gouvernementales et briser les cloisonnements pour permettre la transition numérique que nous avons envisagée, à savoir que tout citoyen canadien puisse accéder aux services gouvernementaux à tout moment, depuis n’importe quel appareil.

Pour la cinquième table ronde, des experts du secteur public, du secteur privé et du monde universitaire se sont joints à moi pour discuter de l’un des aspects les plus importants de la transition vers le gouvernement numérique : la culture. Les participants ont apporté à la table divers points de vue et expériences variées pour une discussion réfléchie sur ce que les gouvernements peuvent faire dès maintenant pour changer de l’intérieur et permettre la transformation dont nous avons besoin. La discussion a été animée par Sarah Paquet, vice-présidente exécutive de Services partagés Canada, qui défend avec ardeur une approche collaborative et multidisciplinaire pour la transformation numérique et la prestation de services dans l’ensemble du gouvernement du Canada.

De petits changements peuvent mener à de grands résultats

Pendant les discussions sur les objectifs que les gouvernements devraient viser en matière de prestation de services à l’ère numérique, les participants étaient tous d’avis que les gouvernements numériques doivent répondre aux besoins de leurs citoyens. Les services doivent être accessibles aux Canadiens où, quand et comme ils le souhaitent. Au lieu d’avoir à se rendre à un centre de services dans une ville voisine et à faire la queue devant un guichet, les citoyens devraient pouvoir accéder aux services et aux informations dont ils ont besoin à partir de leur téléphone, de leur ordinateur portable ou même de leur console de jeu. Cette évolution ne se fera pas du jour au lendemain. Les participants ont fait remarquer que des changements progressifs et la mise en place de petits projets pouvant être étendus à l’ensemble du gouvernement permettront de mieux répondre aux besoins et aux attentes de la population canadienne à l’ère du numérique. Les petites « victoires » remportées à l’égard des services en grande demande peuvent être utilisées pour faire valoir les progrès réalisés. La communication de ces réussites permettra de sensibiliser les citoyens canadiens à l’importance du gouvernement numérique. De plus, cela offrira aux ministères du gouvernement du Canada un aperçu de ce qu’il y a d’avantageux à mettre en place ces outils et à travailler en collaboration pour fournir des produits et des services centrés sur l’utilisateur.

La plateforme GC Notification du Service numérique canadien est le parfait exemple du petit projet qui peut avoir des effets marquants. Conçue à l’origine en utilisant un code source ouvert développé par le service numérique britannique, la plateforme Notification permet au secteur public de partager rapidement des informations importantes par texte ou par courriel aux abonnés. Actuellement utilisée pour communiquer des informations à la population canadienne sur la pandémie de COVID‑19 (« Obtenir les nouvelles sur la COVID‑19 »), cette plateforme pourrait être étendue pour fournir aux citoyens canadiens des informations sur d’autres services gouvernementaux et les tenir au courant de leurs demandes de service, un peu comme Amazon et d’autres entités envoient des notifications aux clients lorsqu’un colis est préparé, en cours de livraison, puis livré.

Travailler ensemble

Au cours de la table ronde, nous avons également eu une importante discussion sur le travail en collaboration – au sein du gouvernement fédéral et avec d’autres administrations et intervenants au Canada. L’un des avantages de la création d’outils numériques évolutifs et à code source ouvert est qu’ils peuvent être facilement partagés entre les gouvernements. Un participant a mentionné que l’outil Notification était si facile à adopter que le service numérique de la Nouvelle-Écosse a pu envoyer son premier message texte en utilisant la plateforme seulement 48 heures après sa première conversation avec le Service numérique canadien. Les partenariats fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux seront essentiels pour offrir des services sans faille aux Canadiens.

Un autre participant a décrit l’intérêt d’adopter une approche fondée sur le « cycle de vie » pour la prestation de services – en travaillant avec différents paliers de gouvernement pour fournir des services et des notifications aux citoyens tout au long des différentes étapes de leur vie (du certificat de naissance à la sécurité de la vieillesse). Ce participant a noté que lorsque les gens pourront de plus en plus accéder efficacement aux services de tous les paliers de gouvernement, cela renforcera la confiance du public dans le gouvernement et se traduira par des résultats plus équitables pour tous. Un autre participant a souligné le potentiel de développer des outils numériques pouvant être utilisés par toutes les administrations, qu’elles soient fédérales, provinciales, territoriales ou municipales, afin de fournir des services plus unifiés et plus homogènes à la population canadienne.

Changement de culture

Enfin, comme pour tout changement organisationnel, les participants à la table ronde ont fait part de leurs impressions sur le changement de culture nécessaire pour adopter un état d’esprit numérique dans l’ensemble du gouvernement. Nous avons tenu une discussion franche sur certains des obstacles à ce changement, et les participants ont présenté quelques domaines clés. Comme cela a été mentionné lors des précédentes tables rondes, les participants ont évoqué la nécessité de rendre les processus de passation de marchés suffisamment souples pour s’adapter à des approches agiles, ce qui implique une plus grande expérimentation et une plus grande collaboration entre les ministères.

Ils ont également souligné l’importance de veiller à ce que les processus de financement et de budgétisation soient souples pour permettre le recours à des approches itératives de développement, ainsi que la liberté d’échouer et de recommencer. Les participants ont aussi mentionné les ressources humaines et les diverses compétences qui doivent être réunies afin de créer des équipes multidisciplinaires efficaces. Enfin, la formation et le leadership éclairé aux échelons supérieurs de la fonction publique ont été soulignés comme étant essentiels pour mener à bien ce changement de paradigme au sein de tous les ministères et organismes.

L’Académie du numérique du gouvernement du Canada est un excellent début, mais les participants à la table ronde ont souligné l’intérêt de développer une formation spécialisée pour les experts fonctionnels de l’ensemble du gouvernement, allant notamment des professionnels des RH aux décisionnaires, des fournisseurs de services aux cadres supérieurs.

Je suis convaincue qu’en expliquant clairement les avantages de travailler de manière souple et adaptative, nous changerons le mode de fonctionnement du gouvernement et accélérerons la transition vers un modèle de prestation de services du 21e siècle qui répond aux besoins de la population canadienne.

Dans notre lutte contre la pandémie de COVID‑19, la durée de réalisation de certains projets qui, en temps normal, aurait dû être de plusieurs mois ou années, a été réduite à quelques semaines. Le gouvernement du Canada doit maintenant profiter de cette dynamique pour prendre un virage permanent afin d’offrir le niveau de service que les gens attendent et méritent à l’ère du numérique. Et alors que nous planifions une reprise ambitieuse et innovante à la suite de la pandémie de COVID‑19, nous devons aussi nous assurer d’être innovants et ambitieux dans la façon dont nous fournissons les soutiens et les services à la population canadienne en ces temps complexes.

J’ai hâte de travailler avec mon équipe de Services partagés Canada, le Bureau du dirigeant principal de l’information et le Service numérique canadien afin d’utiliser ces idées pour élaborer un ensemble de priorités claires pour le gouvernement numérique dans les semaines et les mois à venir. Je tiens à exprimer mon immense gratitude pour le temps et le talent précieux que tous les participants à la table ronde ont mis à notre disposition. Restez à l’écoute pour d’autres mises à jour!

Semaine 6 (22 octobre): Réforme organisationnelle pour éliminer les obstacles organisationnels au changement

Réforme organisationnelle pour éliminer les obstacles organisationnels au changement : S’assurer que le gouvernement du Canada possède les compétences numériques nécessaires, au bon endroit, avec des leaders habilitants.

En tant que femme ayant travaillé dans le secteur forestier et en politique, je connais très bien les défis auxquels les femmes font face dans un domaine dominé par les hommes. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi d’animer une discussion sur les femmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM), pour mieux comprendre comment atteindre l’équité entre les sexes au ministère du Gouvernement numérique, y compris aux échelons de cadres supérieurs.

Le gouvernement du Canada s’efforce d’attirer et de maintenir en poste un nombre suffisant de personnes talentueuses dans le domaine du numérique, et ce, afin de refléter la diversité et l’équilibre entre les sexes qui sont essentiels à la prestation de services à la population canadienne.

Sarah Paquet, ancienne première vice‑présidente et championne des femmes à Services partagés Canada, s’est jointe à moi pour animer cette discussion. Parmi les participantes figuraient des femmes chefs de file d’opinion et artisanes de changements qui travaillent dans les domaines des STIM.

Au cours de notre conversation, les participantes ont fait part de leurs points de vue sur la façon d’améliorer les choses, en formulant des idées de solutions concrètes pour créer des milieux inclusifs où les femmes peuvent travailler en toute sécurité.

Problèmes liés aux débouchés

Nous avons entendu que les parcours d’études et les débouchés de carrière pour les femmes dans les domaines des STIM sont parsemés d’embûches.

Dès la neuvième année, on encourage les filles à abandonner les cours facultatifs en STIM, ce qui leur ferme des portes dans l’avenir. Les femmes et les filles dans les collectivités du Nord et les collectivités autochtones font face à des obstacles supplémentaires et ne sont pas nécessairement au courant des domaines liés aux STIM et des possibilités d’emplois connexes.

Les participantes ont également discuté plus précisément des femmes à mi-carrière, qui sont souvent mises de côté lorsqu’il est question de promotions ou qui doivent obtenir un mentorat supplémentaire pour progresser dans leur carrière. Il a été question de l’âgisme en milieu de travail et de la perception que les personnes aux échelons supérieurs (surtout des hommes) ont tendance à embaucher et à promouvoir ceux qui leur ressemblent ou qui pensent comme eux. Ces facteurs, entre autres, ont été cités comme étant des motifs pour lesquels certaines femmes ne voient aucune possibilité d’avancement professionnel et quittent le domaine.

Les préjugés et le racisme systémique accentuent les obstacles, particulièrement pour les femmes autochtones, les immigrantes et les femmes de couleur. Lorsque les femmes subissent de la discrimination et se heurtent à des obstacles d’avancement de carrière ou lorsque les diplômes qu’elles ont obtenus à l’étranger ne sont pas reconnus au Canada, elles peuvent décider de quitter les domaines des STIM pour entreprendre une carrière différente.

Le secteur privé et le gouvernement disposent alors d’un bassin de talents plus petit et moins diversifié.

Recrutement

Les obstacles au recrutement de femmes et, de manière générale, à une main-d’œuvre diversifiée ont également fait partie de la discussion. Une participante a suggéré qu’il faudrait mettre en place des normes et des cibles de recrutement et de maintien en poste pour combler l’écart entre les sexes.

Plusieurs participantes ont recommandé d’examiner nos attentes en matière d’études au moment de l’embauche. En informatique, par exemple, les compétences techniques ne sont pas toujours acquises dans le cadre d’études universitaires ou collégiales. Des personnes très talentueuses apprennent en suivant des formations intensives ou d’autres types de formation.

Les secteurs public et privé peuvent en faire davantage pour accroître le recrutement de femmes formées à l’étranger dans les domaines des STIM en offrant de meilleurs conseils, parcours et possibilités de carrières.

En outre, le simple fait d’embaucher plus de femmes peut avoir un effet d’entraînement positif sur la diversité, car les femmes sont plus susceptibles d’embaucher une main-d’œuvre plus diversifiée, ce qui permet d’avoir un plus large éventail de points de vue et d’idées.

Sensibilisation

Une participante a suggéré que tous les employés du gouvernement qui travaillent dans les domaines des STIM suivent une formation sur la sensibilisation aux cultures. Le fait d’être conscient de nos préjugés, d’être solidaire et inclusif peut contribuer à attirer des femmes et des personnes de couleur sur les lieux de travail du gouvernement.

Lorsque les filles et les femmes se reconnaissent dans la haute direction, elles peuvent imaginer les possibilités. Une étudiante du secondaire qui rencontre une femme qui œuvre dans le domaine de l’intelligence artificielle peut envisager des études universitaires en informatique. Une femme, à qui d’autres femmes ont patiemment enseigné à coder, peut apprendre à créer son propre site Web. 

Les femmes profitent de mentores qui peuvent les aider à orienter leur parcours d’études et leur cheminement de carrière. Un programme efficace à cet égard est le Programme de développement de carrière Dre Roberta Bondar.

Dans le cadre de la discussion, les occasions d’établir des réseaux et d’échanger et de mettre en commun des pratiques exemplaires ont été suggérées comme moyen de créer un sentiment d’appartenance collective parmi les femmes en STIM, y compris au sein d’organismes à but non lucratif, des secteurs public et privé et du milieu universitaire. En découvrant les histoires de réussite de femmes en STIM, des femmes de tous âges peuvent en tirer profit. Ces histoires sont d’autant plus importantes pour les femmes autochtones, les immigrantes et les femmes de couleur qui ont très peu de modèles à suivre. 

Réussites

Le gouvernement du Canada peut examiner des modèles de réussite en matière de leadership féminin dans des organisations de premier plan, comme celles d’ici, au Canada. En tant que première femme ministre du Gouvernement numérique du Canada, dévouée à favoriser notre transformation numérique, je continuerai d’examiner les possibilités de rendre plus équitables et inclusives les équipes qui appuient mon mandat. Je tiens à remercier toutes les participantes de leur contribution franche et honnête à la discussion. J’accorde beaucoup d’importance à leur expertise et à leurs idées, et j’admire leur détermination à vouloir changer les choses pour les femmes et les filles en STIM.

Semaine 7 (11 novembre): Concevoir des services gouvernementaux numériques sécurisés qui utilisent des identités numériques

En juillet dernier, j’ai lancé une « tournée virtuelle » pour connaître les points de vue de divers experts au sujet du projet de conception de services numériques auxquels les Canadiens peuvent faire confiance et qu’ils peuvent utiliser. Lors de notre septième table ronde, nous sommes revenus sur la confiance, fondement des pratiques liées à la sécurité numérique et à la cybersécurité.

Bien qu’Internet puisse nous rendre plus anonymes, nous devons parfois prouver qui nous sommes. Les mécanismes classiques pour le faire – montrer notre carte d’identité ou expédier par la poste des formulaires signés – nuisent au caractère pratique des transactions numériques. Une identité numérique fédérale fiable sera utile, car elle permettra aux Canadiens d’accéder plus facilement à de meilleurs services à un coût moindre pour le gouvernement.

Le dirigeant principal de l’information du Canada par intérim, M. Marc Brouillard, le dirigeant du Centre canadien pour la cybersécurité, M. Scott Jones, et sept dirigeants du secteur numérique se sont joints à moi pour discuter des défis cybernétiques courants et examiner les facteurs de réussite d’un programme d’identité numérique à l’échelle du Canada.

L’identité numérique du Canada

Depuis mars dernier, alors que rien ne le laissait prévoir, de nombreux Canadiens travaillent à domicile et s’en remettent aux transactions numériques pour tout, des visites médicales au magasinage de Noël. Des personnes qui n’ont jamais fait d’achats en ligne auparavant comptent désormais sur ce type de service convivial, et commencent à avoir des attentes à ce sujet à l’égard de leur gouvernement fédéral! Une identité numérique sécurisée est essentielle pour offrir aux Canadiens des transactions et des services en ligne.

Les membres du groupe d’experts ont souligné trois éléments clés à prendre en considération : la différence fondamentale entre un justificatif d’identité et une identité, le rôle de la confiance des citoyens dans leur identité numérique et la nécessité d’établir rapidement un cadre pour l’identité numérique à l’échelle nationale.

Un justificatif d’identité peut consister simplement en une combinaison du nom d’utilisateur et du mot de passe qui permet d’accéder à un site en ligne; il peut être relativement facile à deviner ou à voler. Une identité numérique fiable est l’équivalent électronique des documents d’identité papier actuels, tels que le permis de conduire, le passeport et la carte bancaire, représentant – et ce, exclusivement – une personne réelle. L’identité numérique offre plus de protection et de contrôle en ce qui concerne l’utilisation et le partage des renseignements personnels, et elle vise à éliminer les risques liés aux documents d’identité papier, comme le vol et la contrefaçon.

Lorsqu’ils essaient d’accéder à la plupart des services gouvernementaux, les gens doivent aujourd’hui vérifier leur identité pour chaque service et attendre de cinq à dix jours ouvrables pour recevoir par la poste un NIP délivré par le gouvernement. Ce processus est long et peu pratique. Un programme gouvernemental d’identification numérique à l’échelle du Canada permettra à une personne de vérifier son identité et d’accéder à n’importe quel service gouvernemental en ligne, facilement et en toute sécurité, tout comme son identité physique est utilisée actuellement. Une fois qu’une identité numérique sera établie et vérifiée, les administrations participantes pourront éliminer pour ainsi dire les risques posés par les tentatives de fraude ou de vol d’identité innovantes et toujours croissantes.

La bonne nouvelle est que ce travail est déjà en cours. Les membres du groupe ont reconnu le travail que nous avons accompli avec l’Alberta et la Colombie-Britannique en lançant des projets pilotes sur l’identité numérique qui permettent aux gens d’accéder aux systèmes du gouvernement fédéral avec leur identité numérique provinciale. Ces projets pilotes ont permis aux Britanno-Colombiens et aux Albertains de recevoir rapidement et efficacement la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Mon objectif est de mettre à la disposition de tous les Canadiens et Canadiennes une identité numérique délivrée par le gouvernement fédéral afin qu’ils puissent se connecter une seule fois et accéder à tous les services en ligne du gouvernement. Et ce n’est que le début!

En 2019, les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique ont dirigé conjointement l’établissement d’une approche pancanadienne en matière d’identité numérique. Ce travail réunit de nombreuses administrations qui élaborent ensemble un cadre pour l’identité numérique au Canada, et cet automne, le Conseil stratégique des DPI a publié une nouvelle norme nationale du Canada sur la confiance, l’identité et le consentement numériques. L’objectif final est que chaque Canadien ait une identité numérique fiable pour accéder aux services facilement, en tout temps, partout et sur n’importe quel appareil.

Les Canadiens attachent naturellement de l’importance à leur vie privée et s’inquiètent des cyberattaques, des atteintes à la sécurité des données et de l’utilisation non autorisée de leurs données. J’ai entendu cela à plusieurs reprises au cours de la table ronde. C’est pourquoi un cadre de consentement jouera un rôle crucial dans le maintien de l’anonymat. Par exemple, lorsque vous allez chercher un colis à la poste, vous présentez votre permis de conduire pour prouver votre identité, puis vous recevez le colis. à l’exception de la partie prenant directement part à la vérification de votre identité, personne d’autre ne sera informé. C’est ainsi que le cadre de consentement à l’identité numérique fonctionnera.

La grande majorité des Canadiens utilisent Internet et les téléphones intelligents, et notre gouvernement multiplie ses efforts et ses ressources pour combler le fossé numérique dans les régions rurales du Canada. Les gouvernements doivent également s’assurer que les nouvelles identités numériques nationales fonctionnent bien sur les téléphones intelligents actuels au lieu d’inventer une nouvelle technologie, comme il m’a été conseillé. Elles devraient être conçues de manière à tirer parti des portails en ligne fiables du secteur privé, tels que ceux utilisés par les grandes banques, afin d’éviter le dédoublement des efforts.

Nos experts ont mentionné que les nouveaux services en ligne du Canada utilisant la nouvelle identité numérique devaient faire une bonne première impression, afin d’accélérer l’adoption de l’identité numérique elle-même. Ils ont suggéré de commencer par les transactions populaires que les Canadiens utilisent le plus, et d’intégrer les commentaires reçus pour tester et améliorer les services.

J’ai également entendu dire à quel point la « culture numérique » est importante pour renforcer le climat de confiance à l’égard des services numériques. La compréhension des risques réels liés à la sécurité et à la fraude, associée à de l’information sur de saines habitudes numériques, aidera les Canadiens à se sentir plus en sécurité en ligne. à ceux qui pensent qu’il n’est pas possible d’avoir des services numériques de nature privée, je transmets le message que j’ai entendu : « Oui, c’est possible ». Le travail des dirigeants numériques consiste à expliquer clairement l’identité numérique et la manière dont ses systèmes protégeront les données d’une personne. Une identité numérique serait la preuve qu’un Canadien est bien la personne qu’il dit être, lorsqu’il accède à des services en ligne. La mention « service soutenu par le cadre de consentement » signifiera que seul le service auquel vous accédez « voit » vos renseignements, et que « Big Brother » NE vous surveille PAS.

Le gouvernement fédéral : leader, partenaire et agent habilitateur

Les membres du groupe ont souligné l’importance du leadership du gouvernement fédéral pour rassembler les bonnes personnes à la table afin de mettre au point cette solution nationale pour une identité numérique sécurisée, fiable et facile à utiliser.

Le Cadre de confiance pancanadien est le fruit d’une collaboration entre les représentants des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du Canada, le public canadien, des organismes à but non lucratif et l’ensemble du secteur économique. Il s’agit aussi d’un document essentiel dans le casse‑tête complexe de la transition vers un « écosystème numérique » avec des connexions sécurisées entre les processus opérationnels en place – comme le système bancaire ouvert, les permis d’exploitation, et la prestation des services du secteur public – pour les citoyens et les résidents du Canada.

Deux principes numériques clés consistent à intégrer dans le système la sécurité et la protection de la vie privée et à mettre à contribution les personnes qui utiliseront le système. Ces principes orienteront notre travail pour concevoir des services en ligne et des services d’identification numérique qui inspirent confiance aux gens.


L'honorable Joyce Murray

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Joyce Murray
Ministre du Gouvernement numérique

On me demande souvent pourquoi le Canada a une ministre du Gouvernement numérique et en quoi consiste son travail. Je suis chargée d’intégrer les politiques et la prestation de services novateurs à la gestion de la TI, au moment où nous travaillons à numériser et à transformer les services que nous offrons aux Canadiens. Mon rôle reflète l’importance de mieux servir la population canadienne.

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